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« La réserve » de Russell Banks

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Russell Banks, romancier américain fécond et doué, m’a déjà permis de faire certaines de mes meilleures lectures, comme American Darling ou Sous le règne de Bone. Deux romans brillants et intelligents que j’ai dévorés. Mais, j’ai aussi connu des déceptions, dont une grande avec De beaux lendemains qui ne m’avait pas séduit. Malheureusement, je ressors aussi déçue de ce roman.

Au cœur des Adirondacks, dans les années 30, Jordan Groves, artiste de gauche a été invité par le docteur Cole dans sa résidence au bord du second lac pour jeter un œil aux œuvres que le médecin a acquis et expose dans son salon. Au cours de la soirée, il est désappointé d’être accueilli non pas par son hôte et sa femme mais par tout une ribambelle d’invités, tous appartenant à cette haute société qu’il déteste tant. Mais surtout, la fille des Cole, Vanessa, joue au chat et à la souris avec lui. Jordan ne s’attarde pas, malgré l’étrange attirance qu’il éprouve pour Vanessa qui représente pourtant tout ce qu’il n’aime pas. Mais le lendemain, il apprend le décès du docteur Cole et peu à peu, sa vie se retrouve envahie par Vanessa.

Je suis un peu triste de devoir faire un tel billet car ce roman est un cadeau reçu d’une blogueuse que j’apprécie beaucoup. Mais force est de constater que j’ai trouvé l’intrigue de La réserve creuse et sans intérêt. Elle s’étire lentement, mais lentement alors que le « secret » nous apparait rapidement évident. Le début se met poussivement en place avant qu’enfin un évènement un peu plus palpitant ne survienne. Mais malgré quelques passages plus piquants, l’ensemble du récit reste plat et ne décolle jamais vraiment. Il faut dire aussi que les personnages ne m’ont pas aidé à m’intéresser à l’histoire. Loin des protagonistes profonds à l’histoire intense auxquels Russell Banks m’avait habituée, il livre ici une galerie d’êtres superficiels, égoïstes, engoncés dans leurs petites vies privilégiées. L’arrière-plan historique avec la montée des fascismes européens est mal exploité. Même la plume de l’écrivain américain m’a paru terne dans ce roman.

Cela dit, je me demande si la version audio ne dessert pas ce texte. C’était la première fois que j’écoutais un livre audio des éditions Thélème et je dois dire que j’ai été décontenancée. Tout d’abord, le découpage n’est pas clair. Je ne réussissais pas à savoir si on changeait de chapitres ou de plage audio. Parfois, d’ailleurs, ça changeait de plage audio sans qu’il y ait de transition dans l’histoire et d’autres fois, dans une même plage, j’avais l’impression qu’on changeait complétement de chapitre. Ça a perturbé mon écoute. Ensuite, Michel Vuillermoz, le lecteur, lit son texte d’une voix monotone, sans changement d’intonation, sauf pour faire une voix ou l’autre, rendant le texte encore moins vivant. Je dois dire que ce lecteur a encore accentué mon impression d’ennui à l’écoute de ce roman.

Bref, une rencontre ratée, mais qui ne m’empêchera pas de continuer à découvrir l’œuvre de cet écrivain. Merci à ma copine Lili, qui j’espère ne m’en voudra pas de ne pas avoir apprécié ce roman :-/

D’autres avis : Saxaoul (plus enthousiaste que moi), Kathel (déçue), Brize (positive), Alex Mot-à-mots (mitigée)

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